Le sociologue tente de comprendre pourquoi l'équipe de France de football souffre d'une image dégradée dans l'opinion publique. Il examine les tensions existant entre, d'une part, des joueurs au sommet de la réussite sportive et économique, porte-parole et exemples des classes populaires et, d'autre part, des journalistes, soumis à une forte concurrence professionnelle, avides de scoops.
A partir de l'exemple des réseaux de libraires actifs dans l'Europe du XVIIIe siècle, l'auteur procède à une confrontation avec les écrits des économistes qui analysent ces phénomènes aujourd'hui. A cette époque-là, une grande partie du marché de l'imprimé est entre les mains de familles originaires de quelques villages situés dans des régions excentrées et réputées pauvres, dont trois ont été repérées et étudiées : le Briançonnais, le Cotentin et le Tessin. La réussite de ces trois réseaux marchands est exceptionnelle. Après avoir analysé le rôle des réseaux de parenté, l'auteur étudie le rôle des réseaux communautaires, la solidarité qui s'impose dans la relation entre les marchands installés et les colporteurs, la relation de confiance et l'apparence, puis l'adaptation aux évolutions des marchés.
Analyse de l'histoire d'une petite entreprise de confection tenue à Lens depuis les années 30 par une immigrée polonaise. A travers l'étude de la constitution du réseau de fournisseurs de cette entreprise, l'auteur aborde trois types de questions : les mécanismes de construction de l'ethnicité, considérée comme le produit d'interactions sociales, ce qui amène à saisir au plus près le tissu formé par ce "dispositif économique" ; l'articulation des appartenances migratoires mobilisées dans l'activité économique et les préférences économiques ; la question du poid du contexte (échanges marchands et répertoire migratoire).
Analyse de la trajectoire migratoire et professionnelle d'Antonio Devotto, un immigré italien arrivé en Argentine dans les années 1850 qui est devenu l'un des hommes d'affaires les plus riches de ce pays lors de la grande expansion économique de la Belle Epoque. L'auteur reconstruit le processus par lequel cet entrepreneur a diversifié ses activités économiques ainsi que ses stratégies d'association avec diverses sortes de partenaires, des stratégies qui se sont concrétisées par la formation d'un groupe économique, le "Groupe Devoto".
Les Polonais du Canada sont des immigrants plus anciens qui ont bâti des institutions communautaires alors que les Somaliens, arrivés plus récemment n'ont pas encore constitués de structures spécifiques. Cette étude évalue leur insertion dans l'économie et la société canadienne. Les résultats suggérent une meilleure réussite pour ceux qui peuvent s'appuyer sur leur communauté.
Par rapport aux Noirs et aux Hispaniques, les Asiatiques en général et les Chinois en particulier montrent des niveaux élevés d'intégration résidentielle et de réussite scolaire et professionnelle.
Attribuant la diminution des retombées économiques de l'immigration à l'accueil de familles et de réfugiés, les responsables de la politique migratoire du Canada ont décidé en 1994 de se tourner vers des immigrants isolés. L'objectif de cet article est d'examiner si la libéralisation des conditions d'entrée, à partir de 1960, a conduit à l'admission d'immigrants ayant un niveau d'instruction plus bas qu'auparavant et/ou plus bas que la moyenne des citoyens canadiens. Les résultats révèlent que d'autres facteurs sont à prendre en compte dans le déclin des performances économiques des immigrants, tels que la discrimination et la conjoncture économique générale du pays.
Parmi les travailleurs indiens émigrés dans les Etats pétroliers du Golfe Persique (un million et demi en 1991), ceux originaires du Kérala forment le groupe le plus important. La plupart de ces derniers sont musulmans. Plus d'un tiers des foyers concernés par la migration ont plus d'un membre de leur famille au Moyen Orient, tandis que ce pourcentage est respectivement de 22 pour cent et 19 pour cent chez les chrétiens et les hindous. Ce texte aborde la question des apports financiers des migrants au sein de leurs familles ainsi que leurs effets sur l'économie du Kérala. De plus, de fortes disparités existent entre les foyers de migrants musulmans, chrétiens et hindous en ce qui concerne l'achat de terres. Cette forme d'investissement ne constitue pas le secteur le plus important de dépense en valeur absolue, même si l'habitat reste le symbole de la réussite socio-économique.
A l'appui des données du recensement de 1994, cet article étudie la situation socio-économique des immigrants de la seconde génération, hommes et femmes, de 25 à 64 ans, pour en conclure à une tendance générale à la réussite économique, au regard du niveau d'éducation qu'ils ont atteint et de leur positionnement dans le marché de l'emploi. Cependant des variations ont été notées dans l'ascension sociale et les performances scolaires des secondes générations, attribuées au pays d'origine des parents.
De l'Algérie à la France, à travers les parcours professionnels des enfants de parents immigrés algériens, les parcours sociaux de ces familles sont retracés et analysés. Les individus interviewés tout au long de cette enquête ont pour caractéristique d'être aujourd'hui en France des cadres ou des entrepreneurs. A partir de ce statut professionnel, l'une des hypothèses principales consiste à vérifier l'incidence des transmissions familiales dans les parcours sociaux réalisés au sein de la société française. Différentes pratiques sociales, telles que l'union matrimoniale, la sociabilité, la participation associative, les mobilités résidentielles et professionnelles, ont été analysées afin d'étudier la construction de ces trajectoires. Parallèlement, des « choix » ont dû être opérés (changement éventuel de nationalité, relations à l'Algérie, etc.) en fonction des parcours réalisés par ces individus dans la société française et de la représentation qu'ils se font de ceux de leurs parents. L'approche intergénérationnelle est dès lors privilégiée, à travers les espaces-temps considérés, afin de saisir les constellations familiales et sociales à partir desquelles s'élaborent les cheminements sociaux.
Alternant analyses et témoignages, les auteurs présentent des itinéraires de jeunes femmes et de jeunes hommes issus de l'immigration en situation de réussite socio-professionnelle. Ils analysent les mécanismes de ces parcours individuels réussis et leurs impacts sur l'opinion publique.
Les immigrés italiens installés à Valparaiso, un des plus importants ports de commerce du Chili, ont trouvé des opportunités de réussite économique et de mobilité sociale en exerçant des activités commerciales où les Chiliens ne s'investissent pas et donc où il n'y a pas de concurrence. Ils ont établi leurs propres réseaux socio-économiques et se sont concentrés dans le commerce de détail. L'auteur analyse les caractéristiques principales de ce processus en se référant à des sources différentes.
Cet article étudie l'impact des activités économiques japonaises aux Etats-Unis sur la position socio-économique des travailleurs japonais immigrés dans ce pays. Il montre que ce sont les trois principaux secteurs d'investissements japonais aux Etats-Unis (le commerce de gros, les finances, l'industrie) qui offrent à cette minorité les meilleures opportunités de carrière et de revenu en comparant les statistiques de 1979 et de 1989 et la réussite socio-économique d'autres groupes immigrés dans trois Etats (Californie, New York, New Jersey).
Cet article a pour objectif de combler une lacune : l'absence d'étude du nouveau type de développement économique introduit par les Taiwanais aux Etats-Unis (Los Angeles) et son impact économique et social sur la société en général. Les méthodes qualitatives et quantitatives utilisées sont basées sur une enquête menée auprès de 310 entrepreneurs Taïwanais, des entretiens, des données statistiques, etc... Elles mettent en évidence les récents choix des immigrés s'installant dans des quartiers non ethniques, privilégiant l'intégration ethnique, l'économie «multinucléaire» et la diversité industrielle dans le domaine de l'entreprise ethnique.
L'auteur expose ici les résultats d'une recherche relative à une société de restauration d'entrepreneurs émigrés italiens : le «Toraz». Sont retracées et analysées les activités commerciale et financière entreprises à Paris par la deuxième génération d'une famille provenant d'une région de montagne piémontaise entre 1955-1975.